Le cost Killing, terme réfuté par la plupart des acheteurs et des cabinets de conseil, consiste à réduire significativement les coûts sur une famille d’achats donnée, tout en recherchant, au-delà de la simple économie, les gains immédiats.
Pour éviter les abus, il est donc primordial de fixer des contraintes au cost-killer et de s’entendre au préalable sur la mesure des résultats. Donc la stratégie opérée par la démarche cost killing est la réduction des coûts à court terme pour permettre le développement et la compétitivité rapide de l’entreprise et donc, sa rentabilité.
L’action doit concerner tous les coûts qui participent directement ou indirectement dans le produit. Ainsi, la politique d’optimisation des coûts va de l’approvisionnement à la distribution en passant par les achats de matières premières, les frais de transport, de publicité … Il s’agit donc d’agir à la fois sur les coûts stratégiques et opérationnels. Toutefois, cette stratégie n’est pas spécifique aux grandes entreprises, elle est également applicable à toutes les entreprises qu’elle que soit leur taille.
Les PME, par exemple, doivent définir une stratégie de réduction des coûts, la mise en œuvre d’un réel plan de réduction des coûts (analyse de la structure des coûts, leur impact sur le budget, la gestion de la qualité, le contrôle de l’évolution technologique) et agir sur les différents leviers (étude de risques, de gains, d’échéances …) pour que sa mise en place soit efficace. Pour réussir, les équipes doivent être fortement impliquées.
Pour passer du cost Killing à une stratégie pérenne de réduction des coûts, à mon ses, la solution la mieux adaptée pour l’entreprise est de passer par la sous-traitance de certaines séries de sa production, s’engager à élaborer des plans stratégiques à long et moyen terme en matière d’évolution du marché local et international pour qu’elle soit consciente de la concurrence et des nouvelles technologies. Elle doit en outre procéder en permanence au suivi de la qualité et du risque. Pour ce faire, l’audit interne doit être la priorité des décideurs.
Parallèlement, l’entreprise doit avoir un suivi analytique rigoureux de ses coûts et l’évaluation à moyen et long terme de ses gains par la mise en place de reportings et d’indicateurs de productivité, d’assurance qualité, de respect des délais.